par Emma Chedid
Chorégraphe et danseur: Revanta Sarabhai
Directeur musical: Dondieu Divin
Théâtre musical
En cours de production. Une production déléguée AugurArt.
Intention et création
Lorsque j’ai découvert le Râmâyana et que j’ai pris conscience de sa dimension, je n’ai eu qu’un seul désir : le transmettre à mes contemporains.
Je ne pouvais pas plagier l’Inde ou faire une pâle copie d’une comédie bollywoodienne, je devais l’amener à notre culture.
Le fil qui m’a guidée tout au long de ce processus créatif a été de bâtir un pont entre l’Inde et l’Europe, en m’appuyant sur les arts indiens (musiques, théâtre traditionnel, danse, chant) et les mêlant à ma culture européenne, faite de musique classique, pop… pour lui trouver une forme qui lui soit propre, dans le respect du texte original, en transmettant ses codes, son essence et ses messages.
Ainsi sont nées l’adaptation du livret, les chansons, les sonorités, les parties narratives, l’écriture des scènes, la visualisation scénique et la direction artistique.
C’est dans cette intention créative, cet esprit d’ouverture et de rencontre des deux « hémisphères » que j’envisage toutes les collaborations artistiques et humaines à venir.
Emma Chedid.
Le Râmâyana est adapté en opéra-conte pour la première fois.
Une histoire de…
Amour
Entre Sita et Râma, Râma et ses frères, entre Râma et son père, sa belle-mère, Râma et son peuple, Hanuman, le peuple animal et Râma, une seule question est posée : qu’est-ce qu’aimer veut dire ?
Cheminement intérieur
Râma est le prototype du « gentil garçon », envoyé dans le monde extérieur et terrestre où il va connaître la souffrance, ce qui va lui permettre une transformation intérieure, qui engendrera la transformation du monde extérieur pour le rétablissement de l’harmonie. Il reviendra ensuite à son intériorité pour découvrir ce qu’elle a d’universel. Râma aime, souffre, se révolte contre son sort, l’accepte, et agit. Il passe de l’inconscience à la conscience, et en cela, Râma ressemble à n’importe quel être humain.
Un message universel et actuel
Le Râmayana fait écho en nous à plusieurs niveaux. Sur un plan intérieur, on peut y voir le combat entre l’égo (ou le mental) et l’âme, la volonté le lâcher prise ; sur le plan universel, le Râmâyana nous dit qu’entre Râma, l’Esprit, et Sita, la Matière, réside l’Amour. De leur union naît la Création, faite de beauté et d’harmonie. Vouloir accaparer cette Matière pour sa seule jouissance mène à la destruction de la Création et par ricochet, de soi-même.
Le « dharma » que vient restaurer Vishnou sur la Terre n’est autre que le respect de cette loi universelle pour que la Création perdure, et par la seule résonnance avec notre époque où la boulimie de biens matiériels menace la survie de la planète sans remplir le vide existentiel, le Râmâyana est une œuvre absolument contemporaine.
Le Râmâyana nous parle de notre dimension intime et universelle, il n’est ni ancien ni contemporain, c’est une œuvre éternelle qui nous élève.
Bientôt plus d’informations sur ce projet.